Claudia Beveridge
Messages : 69 Date d'inscription : 26/08/2011
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| Sujet: Claudia Beveridge Ven 26 Aoû - 20:55 | |
| Âge: 12 ans humain, 13 ans vampiriqueRace : VampireGroupe : Vampire Nouveau néRang : Vu sa jeunesse, aussi bien corporelle que vampirique, c’est un peu le bébé du nid. Métier/fonction : Infante de Raphaël. Autre : /// Physique :De par sa candeur juvénile, ses origines italiennes et sa beauté vampirique, Claudia est une enfant qu’on distingue aisément des autres. Mettez la dans n’importe quel troupe de joyeux gamin, sa simple présence les transformera tous en souillons pathétiques. D’autant plus qu’elle est, le plus souvent, toujours souriante et de bonne humeur. Toujours vêtue de toilettes superbes et onéreuses qui font presque outrage à la pauvreté du village de B. Ses longs cheveux bruns sont brillants, et forment toujours des boucles parfaites qu’elle laisse à l’air libre. Parfois, elle les part de jolis rubans assortis à ses robes. Certes, ses tenues sont extravagantes et belles, mais toujours de bon gouts. C’est souvent Raphaël qui les choisit pour elle. Mais ceci est uniquement pour être à l’intérieur du nid. Quand Claudia sort pour se mêler au commun des mortels, toujours en quête de nourriture, elle porte des choses plus légères et moins tape à l’œil. Mais ça suffit pour la faire passer pour une héritière d’une famille de princes étrangers. Ses mimiques adorables sont accentuées par son visage tout rond et ses grands yeux rouges toujours curieux. On devine assez mal qu’ils étaient noisettes avant sa transformation, mais ils semblent pétiller de malice, comme une enfant normale. Mais voilà, Claudia n’est pas normale et on le sent très vite. Sa peau blanche est tellement plus belle rosée que grisâtre à cause de la faim, et elle fait toujours de son mieux pour être au plus haut de sa forme et de sa beauté. Tout d’abord à cause de sa grâce et sa légèreté inhumaine. On sent qu’il y quelque chose d’étrange chez elle. Comme une force brute qui gronde en silence. Même si à cause de sa vampirisation précoce, Claudia n’est pas aussi puissante que ses comparses. Mais elle compense largement par d’autres avantages. Mais quand ses jolis sourires s’étirent pour dévoiler ses canines, quand ses yeux se rétrécissent et qu’elle a l’air de vous dévorer du regard, il ne vous reste qu’à fuir. Car malgré les apparences, Claudia n’est pas très mignonne quand ses instincts de chasseurs la prennent. Claudia a toujours été plus petite que les enfants de son âge. Malgré ses 12 ans, elle en fait certainement moins de 10. Elle n’a donc aucune forme féminine et n’en aura jamais. Elle regarde parfois avec envie ses seins fermes des femmes, essaye de deviner leurs hanches derrière leurs étoffes, et puis finalement y renonce. C’est trop douloureux d’y penser. Elle tente d’être la plus belle possible avec le peu d’atouts qu’elle possède. Mais Raphaël n’est pas très exigeant sur ce point. Ce dernier, malgré les origines modestes de la gamine, l’apprend à se conduire comme une vraie femme du monde, à faire des belles révérences, à danser. Claudia se laisse faire, elle trouve ça amusant. Elle se conduit déjà comme une vraie femme, car la jeune vampire apprend très vite. Elle a parfois ce regard hautain envers les humains, car elle sait qu’elle est en haut de la chaîne alimentaire. Psychologique: Certes, c’est une vampire. Une vampire très intelligente, qui apprend vite et bien. Elle épate très facilement par sa logique, sa maitrise des sujets et sa culture. Si bien qu’on peut aisément imaginer être en conversation avec une adulte parfaitement responsable et très bien éduquée. Mais ça reste quand même une enfant. Fragile, instable, et extrêmement possessive. Elle est capable de faire des crises de larmes sans raison, d’avoir peur pour un rien, et de se mettre dans des colères noires pour des inepties. Dans ses moments de calme, Claudia est enjouée, charmante, toujours en train de faire quelque chose et très curieuse. Elle adore poser des questions sur tout, et plus particulièrement sur les vampires. Si vous avez une histoire à lui raconter, elle sera toute ouïe. Elle est également aussi franche qu’une enfant, et ne passe jamais par quatre chemins pour dire ce qu’elle pense. Loin d’être perturbée par sa condition de vampire, elle dit que c’est de loin la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée. Durant sa vie de jeune humaine, elle a connu des moments pas bien joyeux, mais elle a décidé de faire comme si c’était une autre vie que la sienne, et que ça ne la concernait en rien. Il ne faut jamais faire lui faire allusion qu’elle a déjà été humaine, ça la met très en colère. Elle n’accepte de prendre en compte que la vie que lui a donné Raphaël. Maintenant que ses parents sont morts, elle n’a plus rien qui l’attache aux humains. Elle tente d’ailleurs d’oublier sa vie d’avant, mais cela va lui demander un peu de temps. Parlons en des humains d’ailleurs, Claudia est plutôt du genre à faire la sourde oreille quand on lui parle de beauté de l’humanité. La petite fille est une chasseuse, elle aime jouer avec ses proies avant de les dévorer. Parfois discuter avec eux, leur tendre des pièges, jouer de son charme innocent pour achever en toute sérénité… mais la plupart des habitants sont méfiants et ne se laissent pas faire. Alors il faut être plus convaincant. Tuer, boire du sang, elle adore ça. Claudia a beaucoup de mal à jongler avec son corps de petite fille et les multiples désirs qu’elle ressent, alors elle passe tout ça dans la chasse et la bestialité dont elle peut faire preuve quand elle a faim. Elle a été témoin de tellement de choses horribles malgré son jeune âge, et pourtant elle semble presque s’en amuser. La douleur des autres la laisse de marbre, et la simple vue du sang lui redonne le sourire. C’est une bonne chose qu’elle soit l’infante de Raphaël, car elle partage sa même passion pour les sciences et les arts. Bien qu’elle soit morte, Claudia respire la joie de vivre, et compte bien utiliser l’éternité pour s’amuser, apprendre, et atteindre des sommets dans l’art de l’écrit, de la musique et du dessin. Elle observe aussi avec attention les étoiles. Souvent, quand elle a fini de jouer et que le soleil va bientôt se lever, elle écrit. Plus tard, elle prendra un pseudo pour se faire éditer, surement un nom d’homme, car les femmes qui écrivent sont rares. Même si techniquement parlant, elle n’est ni une femme, ni même une petite fille. Les autres races, elles n’a pas d’avis dessus. Mais elle les trouve intéressants et aimerait bien en apprendre plus sur eux. Des réminiscences de sa vie d’humaine ou l’extraordinaire était sa passion. C’est d’ailleurs comme ça qu’elle a approché son créateur. Quant à ceux qui lui ont fait du tort, prit son innocence et humilié alors qu’elle n’était qu’une adorable jeune fille, elle dit que c’est de l’histoire ancienne. Mais l’idée les saigner à blanc la hante régulièrement. Signe Particuliers : Claudia n’aime pas trop les jolies femmes. Celles qui tournent autour de son créateur. Mais Claudia n’a pas peur, c’est elle la plus jolie. Elle ne fait pas vraiment confiance à n’importe qui, mais généralement elle aime bien les autres vampires du nid. La petite fille aimerait bien approcher Dracula un jour, pour discuter. Elle a aussi quelques cicatrices, dont elle ne parle à personne, a des endroits interdits. La honte, vous comprenez. Si vous connaissez une méthode pour lui laver le cerveau, elle est toute ouïe. Car elle veut oublier tout ça, même si à première vue, c’est juste une des rares immortelles qui a envie de vivre. Elle est originellement italienne, mais a pris le nom de famille de Raphaël une fois devenue son Infante. Les raisons en sont évidentes. Quant aux lycans, elle n’a pas vraiment eu le temps de se faire une idée sur eux. Mais elle les trouve passionnants. Comme la plupart des créatures qu’elle peut rencontrer. Ils n’ont rien expliqués à Claudia. Considérant qu’elle était beaucoup trop jeune pour comprendre. Et pourtant, elle avait bien compris pourquoi ils devaient quitter l’Italie pour des contrées plus calme. Elle savait pourquoi elle n’avait jamais le droit de sortir et pourquoi ses oncles n’étaient jamais revenus à la maison. Claudia n’avait pourtant que 9 ans quand la guerre éclata à cause de la politique fragile du pays. Elle ne connaissait pas vraiment les raisons officielles du conflit, mais pouvait sans l’ombre d’un souci constater les dégâts. Elle trouvait que c’était un immense gâchis. Et s’ils devaient partir, c’était pour des raisons politiques. La boutique de livre de son père ne pourrait pas vivre à cause de la censure. Et sans vraiment qu’on lui en touche un mot, elle se retrouva à l’arrière d’un chariot, avec tous les livres. On lui expliqua vaguement qu’ils allaient en Transylvanie, quelque part en Roumanie, parce que sa mère venait de là-bas. C’était calme, ils n’avaient qu’à refaire leur stock de livre sur le chemin, parce qu’ils ne pouvaient pas vendre de l’italien là-bas. Personne dans sa famille n’avait vraiment compris que Claudia était une enfant anormalement intelligente pour son âge. Pour eux, si elle savait parfaitement lire depuis sa petite enfance, c’était parce que sa mère lui racontait beaucoup d’histoire et qu’elle s’était naturellement tournée vers ça. Si elle était capable d’apprendre parfaitement le Roumain pendant le voyage, à l’écrit sans aucune faute et à l’oral sans accent lourd, c’était parce que sa mère venait de là-bas. Si elle savait presque plus de choses que ses parents, c’était parce qu’elle lisait beaucoup et qu’elle avait peut-être une bonne mémoire. Jamais l’idée que Claudia était quelqu’un de différent ne leur traversa l’esprit. Ils savaient juste que leur fille était jolie. Très jolie. Plus tard, elle sera une magnifique jeune femme. Peut-être qu’un prince riche s’entichera d’elle et ainsi elle pourrait jouir d’une vie paisible et confortable. A ne rien faire de bien passionnant. Claudia souriait sans rien dire, sans s’avouer à elle-même qu’elle songeait à un autre destin que celui-là. Une voie qu’elle aurait choisie. Le voyage fut interminable, Claudia finit par arrêter de compter les jours, et restait dans le chariot au milieu des livres qu’elle dévorait, pendant que ses parents conduisaient à travers l’Autriche-Hongrie. Des semaines, des mois… peut-être un an, le temps de faire des transactions et de trouver un endroit où s’installer. C’était long, certes, mais elle ne s’ennuyait pas. Elle regardait à peine le paysage défiler, se demandant parfois à quoi ressemblerait son nouveau foyer.
La surprise fut de taille. Le village de B. était une insulte à tout ce qu’elle avait connu. Elle qui trouvait que la région de Toscane où elle avait grandi était devenue invivable. Tout le monde était tellement blême et malheureux, l’atmosphère était si oppressante… Claudia n’avait pas vraiment envie de rester ici. Mais elle n’insista pas. Parce que ses parents lui avaient dit qu’ils restaient ici. On lui avait toujours dit qu’il fallait obéir à ses parents, sinon elle irait en Enfer avec les enfants pas sages. Et Claudia avait peur de l’enfer. Et puis elle comprit que ses parents étaient allégrement ruinés, et que c’était l’un des rares villages où ils pouvaient s’acheter une propriété. Mais c’était la petite fille savait que c’était du gâchis : personne n’achètera de livre ici. Alors elle tenta d’aller vers les enfants de son âge dans le village, mais aucuns n’était très gentils ou très bavards. La petite fille en fut navrée. Pourquoi personne ne voulait être son amie ? Elle mit ça sur le fait qu’elle était étrangère, alors elle n’insista plus. A la place, elle préférait se promener dans les alentours du village. Il y avait des jolies forêts denses, près du cimetière. Parfois elle s’asseyait entre deux tombes fraiches pour lire en paix. Mais ce qu’elle préférait, c’était le château derrière la forêt. Il semblait abandonné, car elle avait eu beau passer une bonne partie de la journée à scruter les fenêtres, rien. Il n’y avait personne. Il était désert, et pourtant, il avait un côté… étrange. Fascinant. Un peu effrayant, mais d’un autre côté, presque rassurant. Puisqu’il était désert, elle se mit en tête de le visiter, mais il était verrouillé et condamné. Impossible de l’approcher.
Claudia entendait tous les jours parler de morts, de disparus, et autres choses horribles. Alors elle comprit pourquoi ses parents l’interdisaient dorénavant de sortir dehors. Pourtant elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça injuste, c’était la seule chose qu’elle aimait faire depuis qu’ils avaient atterrit dans cet endroit sordide ! En contre parti, ils l’autorisèrent à passer une bonne partie de ses journées à l’Eglise avec les autres enfants de son âge. Chose que Claudia fit, en trainant les pieds, sans se douter qu’elle se dirigeait droit dans la gueule du loup. Elle comprit rapidement ce qui se passait quand elle voyait que les autres enfants pleuraient tout le temps. Car Claudia n’était pas bête, et elle avait lu beaucoup d’histoire avec ce genre de pratique. Quand elle senti son tour venir, les doigts qui passaient dans ses cheveux, elle se débâti quand même, mais rien n’y fit. Les prêtres prirent la peine de lui préciser que si elle en parlait à ses parents, personne ne la croirait. Il ne faut pas dire du mal des hommes d’Eglise, sinon on va en Enfer. Et Claudia avait peur de l’Enfer. Bien qu’elle avait eu l’impression d’en subir un avant-goût.
Le soir-même, elle craqua, et fit quelque chose de complétement fou. Elle désobéit tout simplement à ses parents, se saisit d’un de ses ouvrages préférés, traitant de la peinture italienne, et quitta l’appartement de ses parents en passant par la boutique. Bien sûr qu’elle savait que c’était dangereux, mais elle préférait encore ça que de se remémorer la scène dans son lit. L’air de la nuit lui ferrait le plus grand bien. Elle pensa retrouver sa place dans le cimetière pour lire au calme jusqu’à l’aube. Mais quelque chose attira son attention. Le château… il y avait des personnes dedans, elle pouvait même apercevoir la lumière tremblante des chandeliers. Elle se leva, prête à s’approcher, comme hypnotisée. Elle avait tellement observé ce château, et le voir animé c’était comme un rêve éveillé. Elle se pinça un peu pour être certaine d’être bien debout. Et puis elle sentit une main délicate se poser sur son épaule. Elle sursauta et releva la tête.
Elle ne l’avait jamais vu, et il ne semblait pas du tout originaire d’ici. Comme si il dégageait un charme étranger… Non c’était autre chose, mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Ses longs cheveux auburn étaient attachés, et il portait des lunettes rondes fumées. Comme pour se protéger du soleil, mais il faisait nuit, ce n’était pas logique. Claudia n’arrivait pas à dire si elle avait peur ou si elle était charmée. Surement un peu des deux. Mais elle n’aimait pas vraiment la façon dont il la regardait, et toutes les histoires sur les disparus et les corps retrouvés lui revinrent en mémoire. Elle songea à s’enfuir, mais ses jambes ne voulaient pas décoller. D’autant plus qu’il avait une poigne de fer.
« Tu es toute seule ? Où sont tes parents. »
Elle baragouina qu’ils dormaient et qu’elle était partie de son plein gré. Elle préférait encore qu’il la ramène chez ses parents en la tirant par les oreilles plutôt que de rester plus longtemps seule avec lui. Il y avait quelque chose de malsain qu’elle arrivait à deviner chez lui, même dissimulé derrière ses oreilles. Et puis son regard glissa sur le livre qu’elle tenait, et son attitude changea un peu. Elle comprit qu’il avait l’air intéressé, et lui montra l’ouvrage, en lui précisant que c’était de l’italien et qu’il ne devait pas le comprendre. Mais si. Il comprenait l’italien. Et il se mit à feuilleter le livre. Claudia le connaissait par cœur et, ravie d’avoir trouvée quelqu’un pour en parler, oublia sa peur et engagea la conversation avec l’étranger. Ainsi, la jeune fille put apprendre qu’il s’appelait Raphaël, qu’il venait d’Angleterre et qu’il avait beaucoup voyagé. Ils parlèrent une bonne partie de la nuit, si bien qu’il partit précipitamment quelques minutes avant le lever du soleil.
Claudia était rentrée un peu avant que ses parents ne se lèvent. Très heureuse d’avoir pu parler à quelqu’un de ce genre de sujet. Ici, les personnes avaient tous l’air inculte et superficiel. D’ailleurs, Claudia se demandait même si les enfants du village savaient lire. Elle espérait le recroiser de temps en temps, mais il était introuvable, et il n’y avait pas de villages à des kilomètres à la ronde. Il était plutôt bien vêtu et très maniéré, peut-être qu’il vivait dans le château, mais c’était une trop grande demeure pour un seul homme. Il avait surement une femme et des enfants.
Sa rencontre avec l’étranger lui avait fait oublié les horreurs de la journée d’avant, et c’est quand ses parents lui annoncèrent que c’était l’heure d’aller à l’église qu’elle eut des sueurs froides.
Elle ne revit Raphaël que quelques semaines plus tard. Et avec son quotidien devenu insupportable, elle commençait à voir la vie en noir. Ses parents s’en inquiétèrent, mais il était impossible de faire avouer à la petite fille un quelconque problème, alors ils y renoncèrent. Elle finit par dire qu’elle ne voulait plus aller à l’église si ce n’est pour les offices du soir avec eux. Ils mirent ça sur le principe qu’elle avait du mal à se faire des amis et ne s’entendait pas avec les gamins du coin. Ce qui n’était pas vraiment faux. Ils cédèrent, mais elle devait quand même faire des efforts pour y aller de temps en temps. « Ça ira mieux avec le temps » qu’ils disaient. Claudia baissait les yeux. Pourquoi personne ne l’écoutaient jamais ? Elle recroisa Raphaël à la sortie de l’église le soir-même. Comme une réponse à ses prières. Il n’avait pas l’air ravi d’être là, mais mima l’enthousiasme quand il la vit s’avancer vers lui, souriante. Ils parlèrent un peu, mais ses parents avaient l’air tellement effrayée de la voir discuter avec un inconnu, qu’elle lui donna rendez-vous au cimetière un peu plus tard.
A partir de ce moment qu’ils se donnèrent régulièrement rendez-vous le soir tombé. A parler des arts, des lettres et des sciences. Claudia adorait l’écouter, il savait tellement de chose qu’elle en était presque jalouse. De fil en aiguille, elle finit par lui avouer qu’elle ne voulait pas de la vie toute faite qu’était prédestiné aux filles de son rang social. Qu’elle voulait être une érudite, une savante, une poète. Avoir la science infuse et la connaissance universelle. Ça semblait l’amuser, mais il ne se moqua pas d’elle. Comme si lui aussi il la comprenait.
Mais elle commença à lui poser des questions sur lui. Car c’était un bien étrange personnage, elle devait l’avouer. Elle pensa un instant qu’il allait se mettre en colère, ou alors changer habilement de sujet de conversation. Mais non. Il semblait presque content qu’elle pose ce genre de questions. Il lui avoua qu’il faisait une espèce d’allergie au soleil, qu’il vivait un peu en retrait avec sa famille, et qu’il avait un style de vie particulier. C’était bien, mais ça ne suffisait pas. Le lendemain, il revint sans ses lunettes, par un soir de pleine lune. Elle put voir sans aucun problème qu’il avait des yeux rouges. Et pourtant, elle n’avait pas peur. Les morts continuaient à pleuvoir, mais elle, était toujours là. Mais elle comprit qu’il n’était pas tout à faire normal. Il y avait quelque chose qui clochait. Les yeux rouges, ça n’existe pas, et une allergie au soleil, c’est hautement improbable. Au fur et à mesure, il décrivait une vie qui semblait aussi longue que le bras. Il n’avait pas l’air si vieux en apparence. Et quand il citait des évènements historiques européens qui dataient du siècle dernier, là, elle fronça les sourcils. Il devait surement se moquer d’elle. Mais au lieu de répondre directement, il la laissait nager dans l’incompréhension. Et ça avait l’air de l’amuser.
Raphaël n’était pas un sot, et lui retourna ses questions dites « d’ordres privé ». Elle ne voyait rien de plus à dire que ce qu’il savait déjà, elle était italienne qui venait d’émigrer en Transylvanie. Il semblait réclamer autre chose. Et là, elle comprit qu’il savait pour les prêtres. Elle ne le confirma pas, mais savait que son regard la trahissait. Il lui caressa gentiment la tête et elle se laissa faire, pour une fois. Bizarrement, elle avait l’impression qu’il ne lui ferait rien. Et peut-être qu’elle avait fini par s’y attacher. Non. En fait elle en était sûre. Mais elle savait que ce n’était pas une bonne idée, elle n’avait que 12 ans après tout, et lui n’avait vraisemblablement aucun problème auprès des femmes.
Tout ceci la travaillait un peu quand même. Cette histoire d’allergie au soleil, de vie bien remplie et d’œil rouge … ce n’était pas normal. Et Claudia pariait qu’il était en train, avec ses explications, de la forcer à trouver la conclusion par elle-même. Très bien, elle jouerait le jeu, et elle chercherait dans l’endroit où elle avait tout appris : Dans les nombreux livres de la boutique de son père. Elle prit plusieurs semaines pour éplucher un à un les écrits où elle pensait trouver les informations qu’elle voudrait. Mais c’est dans un épais volume poussiéreux traitant des vieilles légendes roumaines qu’elle obtient ce qu’elle voulait. Là, précisément. Ça parlait d’une créature exclusivement nocturne, aux yeux rouges et immortelle. Mais surtout, qui se nourrissait du sang des humains. Claudia se mordit le pouce, soudainement craintive. Non, ce n’était pas possible, Raphaël ne tuerait personne. Il n’avait bien laissé en vie, elle. Quoique… ceci expliquerait les nombreuses morts dans le village, et aussi la façon particulière qu’il avait eu de la regarder, avant qu’il ne s’intéresse à l’album qu’elle tenait. Ça expliquerait pourquoi il en savait autant aussi. Mais pourquoi l’épargner et se trahir autant ? Pourquoi rester avec elle une ou deux nuits par semaine sans lui sauter dessus pour boire son sang ?
La petite fille garda tout ça pour elle. Et n’en parla plus à Raphaël pendant un moment. Ça semblait lui déplaire d’ailleurs, mais il n’insista pas. Elle laissa leurs habitudes reprendre le dessus pendant un temps. Jusqu'à ce qu’il se remette à parler par énigme, mais cette fois-ci, il toucha une corde sensible « Tu veux marquer l’histoire ? Vivre assez pour tout connaitre ? Je connais un moyen. » Il devait se douter qu’elle avait compris. Mais elle ne répondit pas.
Claudia ne sait plus pourquoi elle avait craqué ce soir-là. Peut-être qu’elle en pouvait plus de subir des horreurs, que ses parents aveugles la fatiguait, ou alors elle n’arrivait décidément plus à cacher ces sentiments pour l’anglais. Très certainement les trois à la fois. Alors elle se rendit au lieu de rendez-vous et l’attendit jusqu'à ce que la nuit tombe. Il commençait déjà à la saluer, mais elle, remonta la manche de sa robe usée, et lui présenta son bras avec l’air le plus sérieux qu’elle n’ait jamais eu. Il fit mine de rien comprendre, mais Claudia n’était pas une imbécile. Et elle détestait qu’on mette cela en doute. Surtout pas après qu’il l’ait fait tourner en rond pendant des mois.
« Je sais comment il faut faire. Je l’ai lu ! Alors j’accepte ! »
C’était bien la seule façon qu’elle avait de passer l’éternité avec lui, elle laisserait volontiers sa vie derrière elle. Raphaël lui semblait prendre la nouvelle avec détachement, mais un léger sourire avait fait son apparition. Il lui prit la main, et répondit juste que si elle voulait vivre cette éternité, elle devait le faire uniquement dans le but d’atteindre l’idéal et la perfection. Claudia hocha la tête, et elle senti que Raphaël la serrait dans ses bras, reniflait ses cheveux… et la douleur dans son cou ne fut pas bien longue à venir.
Claudia n’hurla pas sous la douleur, elle était juste trop sonnée pour faire quoique ce soit, elle crut un instant qu’il était tout simplement en train de la tuer. Que tout ceci n’était qu’une vaste machination pour pouvoir la dévorer en paix après avoir joué avec elle. Sa vue était complétement embrouillée mais elle senti quelque chose de chaud contre ses lèvres, et la voix calme de Raphaël l’incitant avec gentillesse de boire. Elle n’eut qu’à ouvrir la bouche pour que le reste se fasse naturellement. Elle reconnut le goût, c’était son sang, le sang de Raphaël.
Ce qui suivit fut beaucoup moins romantique et joyeux. Claudia se souviendra surement toute sa vie de ses trois jours d’agonie à hurler et pleurer en se tordant dans tous les sens. Elle sentait que Raphaël restait avec elle, lui caressait les cheveux, tentait de son mieux de la calmer, et répétait inlassablement : « ça se calmera ma chérie… ça se calmera très vite. »
Claudia mit relativement peu de temps à comprendre les avantages de sa nouvelle vie. En vérité, elle le vivait très bien. Elle s’émerveillait devant sa peau, ses canines, sa beauté, comme si les trois derniers jours n’avaient jamais existés. La petite vampire s’amusait à visiter les lieux, à croiser ses nouveaux confrères, à les écouter parler... c’était un nouveau terrain de jeu, et elle ne regrettait rien. Même les leçons de Raphael, devenu son compagnon, la fascinait au plus haut point. Mais ce qu’elle appréciait par-dessus tout, c’était les chasses. Bien que son créateur trouvait qu’elle mettait un peu trop de cœur à l’ouvrage, et qu’elle devait se nourrir avec plus de parcimonie. Mais ce genre de conseil, elle les écoute qu’a moitié, parce qu’il a l’air d’apprécier ça autant qu’elle. Alors tout naturellement, elle lui proposa de s’attaquer à une proie bien particulière. Il accepta, et elle le guida jusqu'à la boutique de ses parents.
Ses Rapports avec les Autres Amis : Raphaël : Son créateur, la personne pour laquelle elle s’est volontiers damnée. Famille : Plus maintenant. Âge : 2700 avant Jesus Christ. Votre venue en ces lieux : Y'a une hache qui m'a parlé de vous. Comment trouvez-vous ce forum ? : Quoi, je vous ai pas assez jeté de fleurs comme ça ? ! Votre niveau selon vous : Hmmm… pas trop mal ? Je m’en sors quoi. Je pars du principe que faire beaucoup de ligne c’est bien, mais si c’est pour pondre n’importe quoi ce n’est pas la peine. Je fais de mon mieux pour pas laisser mes partenaires de rp dans la mouise et sans ouverture pour leurs réponses. Votre fréquence de passage : Bah tous les jours sauf problème particulier. Code : Validé par Eli'
Dernière édition par Claudia Beveridge le Sam 27 Aoû - 0:05, édité 1 fois |
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