Forum RPG sur les vampires
 
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 Raphaël Beveridge

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Raphaël Beveridge

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MessageSujet: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitimeVen 26 Aoû - 15:36

Raphaël Beveridge
État Civil

Âge: Au total, 226 ans. Vampire depuis 201 ans.
Race : vampire
Groupe :Vampire bien né
Rang : Un vampire parmi d'autres
Métier/fonction : Aucune fonction particulière.
Autre : //

Son Portrait

Physique :
Si Raphaël devait se décrire lui-même, il hausserait les épaules et lâcherait simplement un « banal » des plus agaçants. Il sait que son charme vampirique agira de lui-même sur les humains et cela lui suffit amplement… Quand à ses souvenirs, ils ne remontent plus assez loin pour qu’il se rappel s’il était attirant alors qu’il était humain auprès de ses dames. Ce n’est pas d’un grand intérêt pour lui.
A l’époque de sa naissance, il était un homme grand, dominant aisément la foule de sa stature. Aujourd’hui, les normes ne sont plus les mêmes et il baigne d’avantage dans la populasse… Mais ce n’est pas suffisant pour qu’il passe inaperçu. Car déjà, comme tout vampire, on ne peut pas le louper, même en étant aveugle. Une histoire d’aura charismatique et de charme satanique… Un mélange terrifiant mais terriblement attirant. Raphaël n’est pas du genre à en abuser car lui-même ne croit pas vraiment au pouvoir du physique sur autrui.
Ses cheveux autrefois blonds vénitiens ne bénéficiant plus de la lumière du jour pour s’éclaircir, tendirent d’avantage vers l’auburn. Ils gardent, à la lueur de la lune, quelques reflets plus clairs et dorés. Il se dit parfois que s’il était resté humain, il aurait eut droit à une calvitie précoce. Echappant de justesse à ce triste sort, il en profite pour les porter longs, que ce soit convenable ou non. Parfois il les noue en une queue de cheval lâche, pour se débarrasser des mèches importunes et réfléchir sans avoir à les repousser sans cesse. Mais, attachés ou détachés, ils donnent souvent envie de passer les doigts dedans, pour toucher la texture, voir s’il y a des nœuds…
Son regard est en général perturbant et beaucoup préfèrent l’éviter. Parmi les humains en tout cas, sûrement le côté rougeâtre de ses prunelles… Evidemment, quand elles étaient gris clairs, c’était plus simple. Mais tout n’est pas qu’une question de couleur, il y a aussi bien sûr le regard qu’il leur donne. Les yeux souvent mi-clos, à la fois attentifs et détachés, teintés d’une certaine fatigue. Ou bien grands ouverts et curieux, presque affamés et avides d’en voir plus, d’en connaître plus.
Ses yeux sont plantés dans un visage à la peau plus souvent grisâtre que rosée. Un visage, qui plus est, plutôt bien formé. Avec au milieu un nez droit et, juste en dessous, une bouche pas trop fine capable d’arborer d’agréables sourires. Et encore en dessous, un menton entre le pointu et le carré, entre la finesse et le volontaire. Certains hommes bourrés de testostérones et ne jurant que par la virilité vous diront surement que ce vampire là est trop efféminé. Que voulez vous, il ne se déplace pas d’une manière balourde, les jambes arquées et le visage mal rasé. Il aime présenter bien, se tenir droit et savoir se conduire en société, avec des gestes précis qui ne feront jamais tomber un objet par maladresse.
C’est cette absence de défauts, tous ses traits bien alignés, qui font que Raphaël se trouve juste normal et passablement inintéressant. La beauté vient de ce qui nous rend unique, et il est loin de se trouver seul à avoir cette tête. Tout le monde n’est pas de cet avis, mais ce n’est pas demain la veille qu’il s’inquiètera de ce que pense les humains de lui physiquement parlant… Il vous dira que la seule chose qu’il aime vraiment chez lui, ce sont ses cheveux roux et son sourire lorsqu’il est sincère, qui transforme son visage impassible en une joie légèrement adolescente.
Pour apporter une touche de lumière dans le monde d’obscurité qui est le sien à présent, Raphaël aime porter des vêtements clairs. Il ne se soucie que peu de la mode, et porte surtout des habits confortables qui ne le feront pas passer pour un sauvage. Des toilettes sobres, mais fort convenables.

Psychologique:

Probablement comme tout bon vampire qui se respecte, Raphaël s’est développé en 226 années d’existence une philosophie un peu particulière. Sa vie entière est consacrée à la quête de la beauté, que ce soit dans la nature ou dans ce que l’humain est capable de créer. L’humain à proprement parlé n’est pas beau et Raphaël n’a que faire des normes de beauté… L’extérieur n’est qu’une enveloppe charnelle qui sert à contenir des organes. Rien de plus, rien de moins… Il ne s’intéresse qu’à l’esprit, à ce qu’il est capable de dire, ou aux mains et à ce qu’elles sont capables de créer. Certains vampire le trouvent étrange, à autant admirer les humains et leur possibilité d’être à la fois si violents et si poétiques. Sans les mépriser ou les détester, Raphaël ne les comprend pas. Il ne comprend pas ce besoin qu’ils ont de sans cesse faire la guerre. C’est en cela qu’il admire autant l’Art qu’ils ont su créer, ces pièces musicales où ils ont su mélanger la violence et la délicatesse pour se rapprocher de son idéal, de la perfection… L’imagination est plus belle chose que cette Terre est portée.
Tout ceci n’empêche pas Raphaël de chasser les humains. Il aime s’approcher d’eux, doucement, et discuter avec. Parfois ils n’ont aucune discussion, parfois ils sont intéressants. Ceux qui, peut être, pourraient un jour apporter de la beauté au monde, de l’intelligence, de l’art ou bien un soupçon de science sont épargnés, sans vraiment savoir à quoi ils ont échappés. Les autres eh bien… Dommage pour eux. Qu’ils soient honorés de nourrir un vampire.
Du genre solitaire, il ne s’est jamais attaché qu’à deux personnes durant son existence. Son créateur, Philippe, et Claudia. Elle est pour lui ce qui se rapproche le plus de la perfection en ce bas monde, avec les œuvres de Beethoven qu’il chérit tout particulièrement. Il veille donc sur elle comme sur la prunelle de ses yeux et se montre assez jaloux de ceux qui pourraient l’approcher. Si l’amour qu’il portait à Philippe était plus filial qu’autre chose, il en va totalement différemment pour Claudia. Il a enfin trouvé ce qu’il cherchait. La clé de son existence, c’est sans doute ça : l’Amour. Maintenant qu’il s’en rend compte, il se demande si sa longue quête n’a pas été qu’une immense supercherie. Comme si la réponse, toujours, avait été sous son nez sans qu’il soit capable de la voir.
Il ne se sent pas particulièrement proche des autres vampires. Il les trouve souvent trop sanguinaires, ou bien trop romantiques, rarement les pieds sur terre. Une existence trop longue rend fou, le pouvoir qu’ils ont entre les mains les rendent souvent imbus d’eux-mêmes et supérieurs. Il n’est pas sûr qu’ils soient si géniaux parce qu’ils sont au sommet de la chaîne alimentaire… Il se garde bien d’exprimer tout haut ses idées. Il n’a pas non plus envie de devenir l’ennemi public numéro 1 parmi la race nocturne… Quand aux Lycans, il trouve que c’est encore une aberrante preuve de cette vantardise des vampires. Créer une race pour la dominer, pour qu’elle vous serve et vous obéisse… Les Lycans eux-mêmes, il ne les méprise pas et ne les asperge pas de sa pitié. Il admire cette prouesse de la Science et peut être s’en procurera-t-il un pour pouvoir étudier cette nouvelle créature. Un humain encore plus bestial que les autres, peut il être encore plus beau, plus poétique, si on lui en donne la possibilité ?

Signe Particuliers :Quand il commence à réfléchir silencieusement, il se met involontairement à tripoter une mèche de cheveux.
.

Son Passé


Assis dans son fauteuil, la tête bringuebalante, Raphaël attendait. Il avait tiré tous les lourds rideaux de la pièce et il attendait, à la lueur d’une bougie. L’une de ses mains pâle tenait encore un livre, mais cela faisait bien plusieurs heure qu’il l’avait terminé. Son Créateur était parti... Il aurait dû s’en douter, cela faisait déjà quelques mois que Philippe semblait ennuyé. Après tout, cela faisait 130 ans déjà que le français lui avait donné une seconde vie. Peut être était-ce la limite… Seul dans cette pièce froide, le vampire anglais songeait à sa longue vie. Il n’avait jamais vraiment été heureux, comme si quelque chose l’empêchait de profiter pleinement de ce que la vie lui offrait. Peut être parce que sa vie entière lui semblait être bâtie sur l’incompréhension…
Enfant et adolescent, il n’avait pas compris la guerre civile en Angleterre. Le combat entre le parlement et la royauté, la mort du roi… Il comprenait juste que toute cette merde lui avait prit son frère aîné, tué lors d’une altercation dans les rues sombres de Londres. Déjà, il commençait à détester la violence humaine, à la trouver aberrante et inutile. Lorsque la monarchie revint au pouvoir, son père arrangea son mariage avec une jolie Noble pour sauver les apparences. Sans l’aimer, il trouva dans ce foyer conjugal un certain réconfort… Eloïse était douce et gentille, pas compliquée et elle n’était pas totalement idiote. Bien qu’encore une fois, il ne comprenait pas pourquoi les hommes n’auraient pas le droit de choisir avec qui ils finiraient le restant de leur vie… En y réfléchissant aujourd’hui, peut être que le destin avait entendu sa réflexion. Sa femme cessa d’exister lors du grand incendie qui ravagea Londres en 1666… Eloïse n’avait pas réussi à sortir de leur logement. Elle avait refusé de le suivre pour un week end chez ses parents à la campagne, se sentant nauséeuse… Elle avait cependant insisté pour qu’il ne gâche pas son temps à rester à son chevet. Il était donc parti, la laissant seule… Longtemps, il se sentit coupable de cet incident. Peut être que les nausées signifiaient qu’elle était enceinte, et il ne le saurait jamais… Jeune veuf dépité, il décida de tenter sa chance en France.
Il avait aimé le théâtre, les pièces de Molière en particulier… C’était le tout début du siècle des lumières, et Raphaël était au première loge. Plutôt intelligent et curieux, il avait intégré quelques cercles où ils pouvaient librement parler de Science, d’Arts, de Littérature… Ces lieux d’échanges lui permettaient d’oublier sa tristesse et au demeurant, elle passa relativement vite. C’est dans l’un de ses salons qu’il avait rencontré Philippe. C’était un homme mystérieux qui l’avait grandement intrigué par ses propos, qu’il avait trouvé très juste. Le Français apparaissait dès que la nuit tombait et il ne quittait jamais ses petites lunettes fumées rondes. Sa présence elle-même était un mystère, tant elle procurait des sentiments contradictoires chez le jeune veuf… L’inquiétude, mais aussi le calme et la plénitude. Des frissons d’angoisse et un malaise grandissant, tout en se sentant apaisé et en sécurité. Philippe recherchait de la compagnie et il appréciait celle de Raphaël. Beaucoup y virent une relation ambiguë, mais il ne fut jamais question que d’amitié entre ses deux là.

Les yeux fixés sur le sol gris de sa « prison », Raphaël se rappelait très bien de cette période de sa vie humaine, alors qu’à côté des pans entiers de sa jeunesse disparaissaient dans l’oubli. Il avait encore dans le nez l’odeur des tripots louches où Philippe l’avait emmené, il voyait encore les lourdes tentures aux couleurs sombres et chaleureuses... L’ambiance feutrée, cossue et intime. Le goût des drogues qu’il lui avait fait goûter… Longtemps, le jeune anglais avait marché dans la brume. Son esprit était… perdu. Il se retrouvait, au matin, dans des lits de femmes inconnues. Puis le soir, alors qu’il cherchait encore son logis apparaissait brusquement son ami qui l’emmenait vers de nouveaux établissements, toujours plus étranges, plus étourdissants… Puis Philippe cessa subitement de l’emmener dans ses endroits lugubres. Au contraire, il passa de longues nuits à discuter avec Raphaël, qui ne parvenait pas toujours à suivre ses discussions. Ce dernier, sans qu’il ne s’en rende compte, vivait dans le domicile du vampire français. Les portes étaient toujours fermées, mais son hôte l’occupait tant qu’il n’eut jamais le temps de chercher à s’enfuir. Il n’en ressentait pas vraiment l’envie. Mais un matin, tout de même, il désira retourner chez lui, récupérer quelques objets précieux, des souvenirs de sa famille... Une mauvaise surprise l’attendait. Son appartement parisien avait été vendu, ses affaires, disparues… Le nouveau propriétaire le chassa des lieux, l’accusant d’être un drogué alcoolique. Perdu, Raphaël erra dans les rues jusqu’au soir. Moment où, évidemment, Philippe le retrouva sans peine.
Il se rappelait parfaitement son air attristé, les mots qu’il avait employé.. Excellent orateur, Philippe l’avait convaincu en quelques phrases de la terrible trahison qu’il venait de lui faire subir en s’en allant. En y repensant, assis tout seul dans son fauteuil, un sourire parcouru son visage immobile. N’importe quel vampire était capable d’un tel exploit. Raphaël n’était à cette époque qu’un faible humain, tellement influençable… Qui s’était aussitôt sentit terriblement coupable, demandant d’un air misérable comment se faire pardonner. En fermant les yeux, il parvenait toujours à visualiser le sourire que Philippe affichait à cet instant là.

Il fit promener ses doigts blancs sur la peau de son cou, là où il l’avait mordu pour le vider de son sang, quelques nuits plus tard. Il lui avait fait boire un breuvage qui l’avait plongé dans un demi sommeil comateux. Etait-ce pour qu’il sente moins la douleur qui allait suivre ? Ou est-ce que cela donnait un meilleur goût à son sang ? En 130 années d’existence à ses côtés, il ne lui avait jamais posé la question. Une incompréhension supplémentaire… Ses doigts se portèrent ensuite à ses lèvres, alors qu’il se souvenait de la sangsue qu’il avait été, accroché à la plaie que Philippe s’était infligé lui-même, au poignet.
La situation de vampire était, aux yeux de Raphaël, un véritable mystère. L’acte de se nourrir était barbare, mais il trouvait une certaine poésie dans la morsure au cou, le rouge du sang et la vie qui s’écoule petit à petit… Chose que Philippe n’avait jamais compris, l’anglais adorait parler aux humains qu’il allait saigner. En son fort intérieur, c’était comme s’il cherchait quelque chose. Comme si sa vie n’avait jamais été qu’une immense quête… ç’aurait été plus pratique s’il savait de quoi. Sans regretter son choix de devenir vampire, Raphaël ne trouvait pas sa nouvelle vie à ce point supérieur à l’ancienne. Son seul avantage, c’est qu’il avait l’éternité pour se consacrer à ses sujets favoris…
Les deux vampires attendirent que le rouquin se remette et contrôle son appétit avant de voyager. Tous deux avaient soif de connaissance et ils retournèrent fréquenter les cercles intellectuels de Paris. Puis ceux de Berlin, de Londres, et de toutes les grandes capitales d’Europe… Raphaël était ravi de pouvoir se consacrer entièrement aux Arts sans s’inquiéter des problèmes monétaires. Il passait des nuits entières à peindre, pendant que Philippe se consacrait entièrement à des nuits de luxure impossible… Ils se liaient d’amitié avec de nouveaux vampires, mais son créateur ne voulait pas qu’on s’approche trop près de son Infant et ils bougeaient constamment. Tout s’enchaînait si vite que Raphaël ne vit guère les années passer… On atteignait déjà la fin du XVIII siècle. Les deux vampires, toujours à l’écoute des dernières innovations, furent ravis de la révolution industrielle en Angleterre. Ils y allèrent aussitôt et, secrètement, le rouquin chercha à savoir ce qu’était devenu sa famille. Près d’un siècle après sa disparition, tous ceux qu’il avait connu étaient morts. Par une nuit brumeuse, il se rendit sur la tombe de ses parents. Il constata avec tristesse que sa mère était morte peu après qu’il ne parte en France. Peut être aurait il dû leur rendre une dernière visite avant de devenir un immortel… Il se demanda si les drogues de Philippe, à ce moment là, ne lui avait pas à ce point anesthésié qu’il en avait oublié sa famille. La nuit suivante, il retrouva un descendant de son frère cadet, un lointain arrière petit fils, devenu notaire pour les riches Londoniens. Il voulu discuter avec lui, en disant être un cousin éloigné, mais constata avec déception que ce dénommé Lewis ne pensait qu’à l’argent et à la rentabilité. Il ramenait sans cesse leur discussion à sa réussite personnelle, aux gains qu’il effectuait chaque jour et jamais il ne parla de sa famille, s’il en avait une… Les humains étaient capable de tellement de beauté, de violence, et enfin, d’arrogance… Il quitta Lewis avec tristesse, ce dernier ne s’en rendit guère compte, occupé par ses chiffres.

Il sentit, au travers des rideaux tirés, que le jour se levait. Mais il ne quitta pas son fauteuil. Cela faisait déjà trois jours qu’il était assis ici et il n’avait rien à craindre. Il en fallait, du temps, pour se remémorer sa longue vie… Ses lèvres s’entrouvrirent et il chantonna une mélodie. Après le désastre de ce contact avec ce qu’il restait de sa famille, Philippe l’avait emmené écouter les musiciens Allemands les plus réputés. A Vienne, Raphaël avait été très impressionné par le jeune Beethoven, qui arrivait à transformer la violence humaine en une musique puissante mais également harmonieuse et délicate, tellement sensible… Il resta dans le sillage du compositeur jusqu’à sa mort, en 1827, et ce même lorsque plus personne ne croyait en son talent. Cela remontait à une année. Lorsque celui qu’il considérait comme un génie moderne mourut, il se sentit désemparé. Personne ne pourrait succéder à ce géant de la musique, qui liait classique et romantique… C’était probablement son état fébrile qui avait finit par définitivement lasser Philippe, qui ne parvenait pas à le calmer et à lui changer les idées. Et voilà qu’il était parti, une nuit, alors que Raphaël s’était enfermé pour composer des poèmes. Fourbe.

Il se leva de son fauteuil et s’étira, bien que ce fut inutile. Il n’était jamais parvenu à se débarrasser de certaines manies humaines. Que pouvait il bien faire, maintenant qu’il était seul ? Après 130 années en la compagnie du même ami…Il se sentit perdu et désemparé. Jamais les autres vampires ne lui avaient paru suffisamment intéressants pour qu’il désira leur compagnie. Il rentra à Paris et chercha à avoir des nouvelles du vampire Français, mais celui-ci demeurait introuvable. La situation est alors houleuse en France, bercée par une nouvelle révolution. Alors que le Roi est renversé par les Trente Glorieuses, Raphaël apprend que Philippe est parti aux Amériques avec un nouvel Infant, un jeune savant italien. En prenant contact avec diverses autres amis vampires établis sur ce fameux continent, il suit de loin le voyage de son Créateur. Il lui était impossible de faire autrement, c’était plus fort que lui… Pendant qu’il attend qu’il revienne, Raphaël chasse beaucoup. Il est un peu moins gentil avec les humains dont il se nourrit. La beauté qu’il recherche en eux, cette alchimie rare entre la délicatesse et la violence, devient trop rare... Les gens sont pervertis de plus en plus temps par la méchanceté, l’ingratitude, les plaisirs de la chair et surtout, l’Argent et le Pouvoir. Cette constatation l’attriste et le déprime. Quand aux vampires, il ne les trouve pas beaucoup mieux. Blasés, méprisants envers les humains, sanguinaires… Il ne se sent pas à sa place dans la communauté nocturne. Pendant quelques années, il part s’isoler dans de petits villages perdus au fin fond de l’Angleterre, puis de la France, sans chercher à prendre contact avec ses descendants pour voir ce qu’ils sont devenus. Il espère férocement qu’ils sont tous morts, en s’en voulant immédiatement d’avoir de telles pensées immatures. Les paysans isolés devenant ses principaux repas, il essaye de comprendre leur façon de vivre pour pouvoir continuer à discuter avec eux avant de se sustenter. Il aurait aimé vivre dans la peau d’un fermier pendant quelques mois, mais avec sa vie nocturne ce n’était guère possible.
Revenant de son long périple à Paris, reposé par les grands espaces et l’isolement, Raphaël se sent serin. Même l’activité oppressante de la grande ville, la proximité des gens, n’entame pas cet état d’esprit. En revanche, en apprenant qu’enfin Philippe est revenu, et sans son Infant, il se sent fébrile à nouveau. Il a besoin de la présence de son Créateur. Un de ses contacts lui révèle qu’il est parti dans l’Est de l’Europe, en Transylvanie. Raphaël n’hésite pas et se lance à sa suite, ne connaissant que le nom du village où le français ce serait arrêté, B.

Jusque là, Raphaël ne s’était jamais attardé dans les Nids qu’il avait croisé. Philippe l’avait habitué à beaucoup se déplacer, fréquentant peu les autres vampires. Une vie à la fois solitaire et orgiaque, vu le temps que passait le Français à profiter des plaisirs charnels et gustatifs. Mais évidement, une fois arrivé dans ce petit village perdu, son Créateur était déjà reparti. Cependant… Plusieurs raisons incitèrent Raphaël à rester un moment à B. Tout d’abord, parmi les vampires circulants dans le Château, il rencontra Charles, le premier Infant de Philippe. Charles avait vécu de longs siècles au par avant et son savoir historique était immense. Il en avait vécu, des guerres et des conflits… En revanche, il n’accordait que peu d’attention aux Arts et encore moins à la Science. C’était un vampire archaïque et surtout, traditionaliste. Mais son savoir le plus instructif se trouvait sûrement dans les nombreuses années qu’il avait passé aux côtés de Philippe… Notamment son habitude de combler sa solitude par des Infants nombreux, mais jamais en même temps. Charles fut impressionné de savoir que le versatile Philippe était resté 130 ans avec le même vampire, lui qui d’habitude tenait à peine un demi-siècle.
Parallèlement à ses longues discussion avec le premier « fils » de son Créateur, Raphaël s’intéressait beaucoup aux Lycans. Il avait toujours trouvé que la beauté avait besoin d’un côté sauvage et brutal pour être réellement parfaite, si on savait la maîtriser… Alors peut être que cette race, que les vampires méprisaient et aimaient à la fois, saurait se montrer magnifique elle aussi.

L’un des premiers soirs de son arrivée à B, il décida d’aller se promener aux alentours du château, notamment près du cimetière. Il fut surpris, à cette heure de la nuit, de voir au loin une silhouette solitaire. Il s’approcha, silencieusement, et vit qu’il s’agissait d’une gamine. On aurait dit une petite princesse, une invitation au meurtre tant elle était adorable… Raphaël était rarement touché par la beauté physique, mais elle avait un petit quelque chose de différent. Quel goût allait avoir son sang ? En haussant une épaule, il décida de lier conversation. Au début, elle se méfia de lui, ce qui était normal au fond, mais lorsqu’elle constata son intérêt pour son ouvrage de peintures italiennes elle se détendit. De la part d’une enfant, et dans un coin aussi paumé, il fut surpris de la qualité de ses connaissances. Lui qui, un instant plus tôt, avait songé à la goûter dû renoncer à cette idée. Elle semblait fascinée par ses connaissances et il parla longuement avec la petite Claudia. Evidemment, il se sauva peu avant le lever du jour et retourna dans l’obscurité rassurante du château. Le temps passa sans qu’elle ne revienne se promener aux alentours du cimetière, et il se doutait bien que c’était dû à des parents protecteurs. Ils n’avaient pas tord : elle aurait pu tomber sur un vampire bien moins sympathique que lui.
Le soir, il commençait à sortir plus tôt, flirtant avec le danger. Le soleil couchant lui donnait de désagréables bouffées de chaleur, mais il n’en appréciait que plus la fraîcheur qui suivrait. Ses pas hasardeux le menèrent à l’Eglise, un choix étonnant mais finalement récompensé lorsqu’il vit une petite bouille italienne se diriger vers lui. La sortie des messes du soir… Du coin de l’œil, il nota les regards inquiets des parents. Claudia le remarqua également et, l’air décidé, lui donna rendez vous dans le cimetière plus tard. Quelle enfant étrange. Leurs conversations secrètes se multiplièrent, et petit à petit, il s’attachait à la gamine. Plus qu’il ne l’aurait crû… Elle lui rappelait lui, dans sa quête assoiffée de la connaissance, de la poésie et de toutes ses autres choses qui les attiraient.
Il trouvait que Claudia était la personne qui se rapprochait le plus de cet « idéal » qu’il recherchait depuis tant d’années. Et il découvrit bientôt ce qu’il lui manquait : la Vampirisation. Alors, doucement, il se mit à lâcher des indices. Des indices énormes, qui conduirait forcément une enfant aussi intelligente à découvrir la vérité sur sa nature. Raphaël ne comprenait pas vraiment lui-même pourquoi il agissait comme ça… Il avait envie qu’elle souhaite devenir comme lui. Plus tard, en parlant avec Charles, il apprit que les Prêtres du village avaient d’étranges procédés envers les enfants. Il questionna Claudia, de manière discrète, et eut la confirmation de cette nouvelle monstruosité humaine. Il n’avait pas de mots pour consoler la jeune fille et il se contenta de passer ses doigts pâles dans sa chevelure sombre.

Le temps passa, avant qu’un jour Claudia débarque en dévoilant la peau nue de son bras. Sa demande était claire et évidente, mais il avait envie de l’entendre de sa bouche et il feignit de ne pas comprendre. Elle l’exprima à voix haute. Raphaël lui rappela que ce qu’il s’apprêtait à lui offrir, elle ne devait l’utiliser que pour tendre vers la connaissance et le savoir. Et ne pas, comme certain, tomber dans une luxure outrageuse… Elle hocha la tête, gardant cette moue sérieuse typique qu’elle avait quand elle abordait les sujets graves. Même s’il savait qu’elle ne se déroberait pas, il se sentit soulagé et un sourire flotta sur son visage gris. Il s’empressa de câliner la jeune fille, lui montrer son affection, avant de la mordre. Ayant préalablement demander quelques conseils à Charles, il s’y prit comme un vampire expérimenté. La sensation de Claudia buvant à son poignet était extrêmement étrange, comme si c’était la première fois de son existence qu’il sentait sa vie menacée. Pendant les trois jours qui suivirent, il resta avec elle, bien que la voir souffrir était une vision intolérable… Mais en même temps, il y trouvait de la beauté, comme à chaque fois qu’il trouvait de la violence et de la douleur quelque part. Et il ne voulait pas manquer l’instant où Claudia se réveillerait.

Une fois devenue immortelle, la jeune vampire prit très vite ses marques. Comme si elle n’avait, en vérité, jamais attendu que ça pour réellement vivre. Raphaël s’en émerveillait autant qu’il s’en inquiétait, principalement quand il voyait l’enthousiasme qu’elle mettait à chasser. Surtout qu’elle l’entraînait avec lui et finissait par être tout aussi carnassier. Il ne parvenait pas toujours à la réfréner, peut être parce qu’il n’insistait pas autant qu’il aurait dû… Pour le moment il reste à B., le temps que Claudia s’habitue à son nouvel environnement. Le temps qu’il parvienne à lui inculquer quelques bonnes manières également, non pas complètement à cause de l’étiquette mais aussi pour que les autres vampires la prennent au sérieux. Il aimerait bien la faire voyager, lui montrer Paris et sa ville natale. L’emmener au théâtre, voir les grandes villes élégantes, toutes ces choses qui manquent cruellement dans ce sinistre village.

Ses Rapports avec les Autres

Amis : - Claudia, qu'il aime plus que tout.
- Philippe, son Créateur.

Famille :Quelques descendants de ses frères et soeurs se baladent en Angleterre, mais il ne s'en soucie guère.

Et toi dans tout ça ?

Âge : Je suis pleine de rides. Où est mon déambulateur ?
Votre venue en ces lieux : La tentation de Satan...
Comment trouvez vous ce forum ? : Vampirique ? Sanglant ? Pastèque ?
Votre niveau selon vous : ça fait des années que je RP et j'adore écrire. Mais je ne suis pas Dieu pour autant...
Votre fréquence de passage : ça dépend de la masse de travail. Mais assez régulière.
Code : (C'est parfait ! par Cathou)


Dernière édition par Raphaël Beveridge le Sam 3 Sep - 16:15, édité 1 fois
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Catherine Ivanova

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MessageSujet: Re: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitimeVen 26 Aoû - 16:06

Te voilà enfin ! Very Happy 'Manque plus que Claudia :-)
J'aime bien la description que tu as faite du personnage. Je dois dire que ça lui correspond assez, et que je n'ai pas de mal à comprendre d'où vient l'amour que Claudia éprouve pour lui ^^ Tu as gardé ce côté poète que je voulais tellement dans ce perso, c'est super ! Et puis, mis à part parfois l'orthographe, tu as un joli style d'écriture qui fait que ta présentation est plaisante à lire.
Sympa le côté IRL Very Happy
Enfin bref, trêve de blabla : je te souhaite la bienvenue !
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MessageSujet: Re: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitimeVen 26 Aoû - 19:21

Bienvenue Raph' !!!
Tu permet que je t'appelle Raph ?
Ah ça fait du bien d'avoir un autre vampire à mes côté *O*

bref ta fiche est très sympa, j'ai hâte de connaître ton passé ^^
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MessageSujet: Re: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitimeVen 26 Aoû - 22:16

Hey !

Bienvenue à toi.
Et bonne continuation pour ta fiche qui est très bien jusque la^^
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Claudia Beveridge

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MessageSujet: Re: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitimeSam 27 Aoû - 1:03

Je fais un sit-in et j’attends ta validation Sourire à pleines de
(Bienvenue au fait.)
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MessageSujet: Re: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitimeSam 3 Sep - 16:16

Merci de l'accueil \o/

Sinon vouala, histoire postée. Pas tip top cool ultra perfectionnée avec surement encore trop de fautes maiiis... mais elle est là. Finie. HA AH \o/
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MessageSujet: Re: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitimeLun 5 Sep - 12:56

Très bien très bien !
Donc je valide, bienvenue chez les vampire Raph !!
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MessageSujet: Re: Raphaël Beveridge    Raphaël Beveridge  Icon_minitime

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