Après son réveil dans le laboratoire de Franky, Jimena n'eut que peu de temps pour visiter les environs. A vrai dire, tout ce qu'elle connaît c'est le château et ses alentours et un bout de la ville. Elle y va seulement pour faire ses emplettes et n'a jamais vraiment penser à visiter. Mais maintenant que sa formation pour devenir une bonne lycanne favorite était terminée et qu'elle avait enfin rencontré sa maîtresse, elle avait un peu de temps libre. Et en cette matinée, la belle ne savait trop que faire. Il était sur et certaines qu'elle ne resterai pas dans ses appartements. Un loup ça vit à l'air libre.
Elle s'était vêtue d'une robe verte, il était rare de toute façon de la voir dans une autre couleur. Ses cheveux étaient tirés en arrière et retenue par une simple barrette blanche. Coiffure habituelle de la jeune fille. Jimena ne faisait pas dans l'extravagance, elle aimait rester simple et banal. Passer inaperçue. Et elle y parvenait souvent. Après s'être préparée longuement, elle prit enfin la route du village.
Le village en lui-même avait du charme, à sa manière. Il était vieux et usé, les maisons étaient sales et au détour d'une rue il n'était pas rare de voir des décombres et autres immondices laissé là, au vue de tout le monde. Mais si l'on mettait de côté ses détails là, certains coins reculés de la ville étaient magnifique. Elle prit cette direction, délaissant le reste des rues sales. Peu de monde en cette matinée pourtant ensoleillée, certes fraîche, mais c'était un temps des plus agréable.
Une fois arrivée sur place, elle admira le décor qui s'offrait à elle. De belles maisons paisible sur fond de champs à pertes de vue... Image presque idyllique … Qui pourrait penser que des vampires sanguinaires feraient leurs chasses ici. Cette promenade était revigorante. Elle en avait bien besoin. Elle décida de la prolonger jusqu'au champs où elle n'avait encore jamais mit les pieds. Elle caressa d'une main doucereuse les plantes hautes qu'elle pouvait toucher au bord des routes sans avoir à se baisser. Elle oubliait presque ce qu'il se passait ici, dans le monde extérieur. Elle était prise dans ses pensés, dans sa tête. Elle ferma les yeux mais continua de marcher effleurant toujours de sa main les hautes herbes. Des promenades comme celle-ci, elle en ferai sûrement plus souvent. Elle viendrait encore dans ses champs, marcherait au bord des routes, inlassablement.
De nouveau un souvenir remonta. Ce même souvenir. Celui d'enfant qui rit sous un ciel dépourvu de tout nuage. Elle ne les voit pas, elle ne fait que les entendre. Ils rient sans jamais s'arrêter tandis que l'image bloque sur ce ciel bleu orangé. Elle ne vit ni n'entendit ce qui arrivait juste devant elle dans la réalité.