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| Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] | |
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Duncan Sword
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| Sujet: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Dim 23 Oct - 15:15 | |
| Une librairie dans pareil endroit ? En un mot… ridicule ! Aux yeux du détective, la populace locale ne semblait guère porter un quelconque intérêt au plaisir de la lecture, d’ailleurs, c’était tout juste s’il avait un quelconque attrait pour les domaines faisant intervenir l’intellect. Rustiques au possible, brutes épaisses capables de résister aux hivers les plus froids, et pire que tout peu aimables. C’était un fait, un certain mépris et un dédain extrême s’était emparé de sa personne alors que sa venue dans ce petit village n’avait guère bouleversé les habitudes locales. Seule petite différence, on se signait sur son passage, on marmonnait tout un tas de jurons, l’appelant même oiseau de malheur. Vendre le bien immobilier de Van Helsing deviendrait, sans aucun doute, un périple ! Pour le moment, ces interrogations étaient reléguées à d’autres horizons. Il lui fallait une carte, il lui fallait une occupation. Une ballade dans les bois…Pourquoi pas ? Et puis n’était-ce pas le meilleur moyen de résoudre le mystère du moment ? Des disparitions en série…. Espérons juste qu’il ne serait pas la prochaine victime, surtout que personne ne viendrait le pleurer.
Ses pas le menèrent en direction de la dite boutique, si le bougre avait ignoré le nom de la propriétaire de la boutique, nul doute qu’il aurait jugé la situation des plus cocasses ! Mais il lui fallait son aide. Après tout ne lui devait-elle pas un service après son sauvetage ? Assurément. A contrecœur, il s’engouffra dans l’échoppe. Les lattes du plancher discordant annoncèrent son arrivée dans la petite pièce, l’instrument s’était mis en branle pour le plus grand malheur des occupants du modeste lieu, la robe brune de ce bois vieilli et usé n’avait de cesse de chercher un accord parfait entre ces tons, polis sous certains pas, tremblotant après des échos, ce monstre de sol était à l’agonie. La lumière, fort peu présente dans l’espace exigu, se faisait révélatrice de la poussière accumulée dans cette mansarde, et dans les recoins les plus sombres, des monstres arachnoïdes demeuraient, attendant leur heure. Monde de poussière et de connaissances. Les livres s’amoncelaient sur les étagères passant en revue un amas d’idées, balayant nombre de domaines… Nulle trace de vie humaine.. Et alors qu’il remontait les rangées d’ouvrages, sa voix se fit entendre…
« Mademoiselle Doroshenko ? Vous êtes là ? »
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Svetlana Doroshenko
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Dim 23 Oct - 21:03 | |
| Cela ne collait pas! Ceci ne représentait rien! Aucun symbole ou dessin plus ou moins cohérent ne se formaient. Cette piste ne mènerait donc nulle part. Tenter de relier les lieux des disparitions n'apporteraient rien à son enquête. Encore une fois, la slave n'avait aucune piste. Comme toujours...Les vampires? Certes, elle y avait souvent pensé mais quelques points lui donnaient envie de penser qu'ils n'étaient pas ceux impliqués, ou du moins pas les seuls. Qui enlevait les enfants en journée? Etaient-ils des subalternes de ces mauvaises créatures de la nuit ou cachaient-ils leurs méfaits sous ceux des buveurs de sang? Oui! Y'avait-il des villageois qui, profitant de l'apparition de cette progéniture de Satan, s'adonnaient à des horreurs en toute impunité? Cette idée n'avait eu de cesse de la hanter, occupant une grande partie de ses pensées. La nature humaine était des plus vils et il n'y avait pas que ces chers lycans qui étaient des loups. Homo homini lupus est...Méprisables. Voilà ce qu'étaient les habitants de cette contrée. Et au fond d'elle-même, la jeune femme savait qu'elle aurait préféré cette finalité. Ils la répugnaient plus que les sangsues, ils l'énervaient plus que les loups. Ils étaient lâches et faibles et se cachaient sous des masques de vertus. Ils étaient à ses yeux capables des pires méfaits. Dieu les avaient donc peut-être maudit? La jeune femme n'en aurait été guère étonnée.
Les planches au-dessus de sa tête se mirent à grincer déclenchant une avalanche de poussière. Un client...Il ne faudrait pas tarder à monter à l'étage. Surprise? Assez. Les paysans du pays avaient tout du stéréotype, la plupart ne savait pas lire ou ne le faisait que très rarement. Venait-on lui demander un livre de sortilège protecteur? Ces ouvrages se vendaient de mieux en mieux. Svetlana n'y croyait guère. Mais n'était-elle pas connu pour ne croire qu'en elle même? Avec sa lenteur habituelle, elle monta lentement les marches de l'escaliers. Elle ne tarda pas à regretter de ne pas avoir simuler une absence. Que venait-faire cette irritable anglais dans son culte du savoir? Il savait comprendre les mystères des mots? Il devait peut-être avoir plus de capacités qu'elle ne lui en donnait.
"Lord Sword. Vous seriez vous trompé de boutique? Ce n'est pas ici que vous pourriez trouver du thé."
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Duncan Sword
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Dim 23 Oct - 23:04 | |
| Les remèdes efficaces ont souvent un goût amer. Le dicton serait-il vérifié ? Assurément ! Léger sursaut face à l’entrée fracassante de la détestable, l’orgueilleux ne répondit que par une grimace aux dires de la slave. Ne pas perdre son sang froid à son contact était exercice délicat, difficile même ! Jeux de savants dosages, Duncan se faisait un devoir de manier politesse et subtilité afin d’obtenir la carte tant convoitée et quelques informations sur le village. Mais en pratique son irritation était déjà à son comble. Prise d’inspiration nécessaire ! Avec un certain tact, il parvint à lui rétorquer.
« Si besoin est d’en trouver, nul doute qu’il me faut m’adresser à vous. Après tout, une librairie dans ces parages est un mystère en soi. »
D’une certaine manière, ne venait-il pas de lui livrer le fond de sa pensée ? Ne venait-il pas d’avouer ce qu’il pensait réellement de la populace, certes et pourtant il n’avait pas bronché, pas cillé une seule seconde et voilà qu’il poursuivit.
« Il me faut une carte de la région et quelques informations, je ne vous importunerai que peu. »
Et comme si ces explications ne suffisaient pas, ses lèvres se pincèrent se permettant d’ajouter sans l’once d’un scrupule.
« J’enquête sur les disparitions et je vous ai sauvé, j’exige votre aide. » |
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Svetlana Doroshenko
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Dim 23 Oct - 23:29 | |
| Ah? Etonnant. Tous deux avaient un point sur lequel s'accorder. Alors elle n'était pas la seule à considérer le peuple de cette région comme parfaitement inculte? Sans nul doute qu'un être clément aurait affirmé que les villageois s'y connaissaient dans leurs domaines mais la vérité était bien plus triste. Ils savaient à peine prendre soin de leur commerce, ne connaissaient guère les bêtes qu'ils élevaient ou les semences qu'ils cultivaient. Mais quand il fallait boire ou faire du mal à un compère, ils se révélaient des plus excellents. Du moins si empoisonné le porc de son voisin se considérait comme un acte de vengeance intelligent et non ridicule. Ouvrir cette librairie avait été comme jeter des perles à des cochons. Ils ne savaient que faire de livre sauf les utiliser pour alimenter leur feu. Oui, la boutique de la jeune femme ne marchait guère mais elle s'en moquait. L'argent pourrissait l'âme et savait rendre dépend de lui. La demoiselle se préférait libre. Du moins autant que sa condition le pouvait...Mais il n'était pas question pour l'heure de réflexion philosophique.
"Croire que de simples livres pourraient rendre ces bougres un tant soit peu moins ignorant était une triste illusion. Même en infusion, les pages des livres n'auraient aucun effet sur leurs pauvres cervelles."
L'air pincé du jeune homme? La demoiselle s'en moquait. Elle ne l'avait guère accueilli les bras ouverts et avait lancé les hostilités. De plus, la slave ne s'attendait à de la sympathie de la part du Lord depuis leur rencontre à l'Eglise. Et encore une fois, il se montrait être dans l'erreur. L'importuner? Loin de là. Il donnait une légère touche de piment à sa journée si ennuyante. Puis il se montrait, malgré tous l'agacement qu'il faisait germer en elle, un excellent sujet d'observation.
"Vous enquêtez sur les disparitions? Je croyais que seul les biens immobiliers de ce cher Van Helsing vous importait? M'auriez-vous menti?"
De la moquerie? Certes comme toujours. Ce trait de caractère ne pouvait se défaire de sa personne. Mais elle ne voulait pas susciter encore une dispute, surtout avec celui qui pouvait l'aider dans sa quête. Elle tenta d'employer un ton aimable.
"Que voulez-vous savoir? Je ne peux refuser de venir en aide à mon sauveur ainsi qu'au seul être raisonnable que j'ai pu croisé dans ce pays. Peut-être pourrais-je avoir enfin une véritable conversation?"
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Duncan Sword
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Jeu 27 Oct - 22:18 | |
| Le triste habit se profilait à l’horizon, la haute silhouette se tenait rigide et sèche derrière le comptoir quand se présenta la slave. Sa présentation était semblable à l’accoutumée, ce costume sombre presque similaire à celui des ecclésiastiques, cette même tristesse dans les tons, cette absence de couloir notoire. L’encre opaque se déversait sur le tissu pour le recouvrir dans cette toile ténébreuse et avaler les derniers monceaux de lumière ; Pourtant, malgré tout, derrière cette armure de noirceur demeurait cette simple chemise de coton, touche de pureté à travers la carapace. Les pupilles ne cillèrent guère face à la détestable et là où il se serait fait auparavant désobligeant, une ébauche de sourire germa sur ses lèvres. Ce plissement de lèvres certain n’était-il pas une preuve qu’il pouvait apprécier la plaisanterie ? L’armure de glace ne put malgré tout s’empêcher de tiquer sur le mot « sauveur » et l’espace d’un instant, il brûla d’envie de lui déclamer ses quatres vérités ! Oui, je vous ai bel et bien sauvé même si cela vous déplaît au plus haut point ! Cependant les lèvres restèrent closes sur ce sujet et déjà la haute silhouette s’avançait pour réclamer les dites informations avec plus de détails.
« Je vous le concède… Nous sommes partis tout deux du mauvais pied lors de notre première rencontre. Tout comme vous, je n’aspire qu’à me rendre utile. »
Et déjà, avec une certaine emphase, l’orgueilleux lui exposait les faits.
« Je me répète mais j’ai besoin d’une carte de la ville et de ses environs… Peut-être auriez-vous tout également les noms des habitants de ces lieux… ? Je vous aiderai pour ces histoires de disparitions d’enfants. Il ya, cela ne fait aucun doute, crime et qui dit crime dit coupable. Je vous aiderai à retrouver les responsables de tout ceci. Contrairement aux bruits qui circulent dans le village, ce n’est pas l’œuvre de vampires ou d’autres fantômes, ce sont des gens tout comme vous et moi. »
Et sortant doucement un calepin de la poche intérieure de sa veste, il ne tarda pas à exposer toute une litanie de noms et de lieux. |
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Svetlana Doroshenko
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Ven 28 Oct - 22:35 | |
| Le ton de l'amabilité n'était guère compatible avec sa personnalité. Manque de sympathie évident? La demoiselle ne l'aurait pas vu ainsi. Une difficulté à s'ouvrir aux autres. L'empathie? Une vague notion bien mystérieuse pour la libraire. Pourtant, les sentiments et les états d'âmes d'autrui ne lui était jamais inconnu. Ils étaient si simple de les connaitre. Mais ce n'était nullement l'altruisme qui la guidait, tous deux n'avaient eu l'honneur de se rencontrer. Simplement son grand sens de l'observation et une impressionnante capacité d'analyse. Rien de plus. Elle ne le comprenait guère. Et c'était sans aucun doute cette difficulté à se mettre à la place d'autrui qui la rendait si désagréable. Ou de se montrer un brin appréciable pour ne générer aucune inimitié. Et lorsqu'elle tentait de modifier ce caractère si égoïste et indifférent à ce qui l'entourait, l'épreuve se révélait que peu aisée. Etait-elle ridicule? Svetlana ne le pensait guère. Mais ses inflexions ne lui semblaient que très légère. Tant pis! Tenter de mentir à elle même autant qu'à cet anglais ne se ferait en ce milieu d'après-midi. Avec un peu d'espoir, ce détective pourrait se montrer une once malin et comprendre qu'elle n'avait, pour une fois, aucune envie de le prendre comme sujet de moquerie. Quand bien même elle plaisanterait...
Se rendre utile? Un de ses sourcils manqua de se soulever. Cet ersatz de dandy se trompait on ne peut plus sur son sujet. Il était vrai qu'elle n'avait pas non plus expliqué la raison de ses recherches. Et lui de penser que la slave voulait aider ce village! Elle qui détestait tant les individus ignares qui le composaient. Certes, les enfants n'étaient qu'innocents et la plupart ne tarderaient à finir comme leurs parents. Peut-être que l'être qui les décimaient avait en tête de préserver l'espèce humaine de l'imbécilité? Une piste amusante, du moins énoncée si superficiellement. Svetlana ne se serait mêler de cette histoire si sa soeur n'en avait été victime. Mais elle ne comptait aucunement le dire à cet étranger. Même s'il ne semblait pas avoir inventé l'eau chaude, la demoiselle préférait rester méfiante.
"Ils ne sont pas comme vous et moi. Vous n'êtes qu'un étranger, une bête hideuse et des plus inhumaines. Ces gens seraient répugnés d'une telle remarque. Vous vous insultez en vous comparant à ces larves."
Une certaine haine? Assez. Dix ans de remarques déplacées l'avaient rendu légèrement aigrie. D'accord, énormément aigrie! Mais la jeune femme tenta de ne plus y penser, écoutant les énumérations de l'anglais. Il ne faisait que lui répéter pour l'instant ce qu'elle savait. Mais elle ne pouvait lui reprocher, il venait d'arriver. La demoiselle allait poser sa main sur le bras du Lord pour le faire passer derrière le comptoir et l'emmener dans cette pièce au sous-sol où elle travaillait mais se retint. Il allait encore mal le prendre.
"Suivez-moi. Et rassurez vous je ne vous..." sa voix s'éteint quelques secondes "Oubliez, ces paroles auraient été déplacées. Vous auriez peut-être rougi."
Sans plus attendre, elle lui ouvrit le chemin. La poussière montait à chaque planche d'escalier dérangée. Quelques araignées passaient devant ses pieds, tentant d'échapper à une mort effroyable. La salle n'était guère grande et seulement éclairée par une lampe dont la lumière semblait être aspirée par l'obscurité. Le plan qu'elle observait quelques minutes plus tôt se dressait face à eux. En dessous, un établi soutenait avec peine un amas de papier ainsi qu'un calepin.
"J'ai essayé de relier les disparitions entre elles d'un point de vues géographique. Je ne trouve rien de marquant. Sauf si le criminel à un sens artistique des moins conventionnels. Posez-vos question.Je connais tous les villageois, les rumeurs qui circulent, les enfants disparus... Je vous donnerais une carte quand nous nous quitterons."
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Duncan Sword
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Lun 31 Oct - 11:53 | |
| Fidèle à son ombre, le Sword suivit cette Perséphone jusqu’aux entrailles de sa demeure. La pourchassant, le téméraire s’engouffra toujours plus loin dans l’obscurité en sa compagnie. Une après l’autre, les marches du petit escalier qui menait à la pièce exigüe, furent franchies. A la vérité, le manque de lumière l’avait forcé à s’appuyer au mur longeant cette descente périlleuse, de peur de chuter sur la slave, chose oh combien inconvenante ! Nul battement de cils face à ces propos, le bougre se faisait un devoir de lui donner tord ou du moins de ne pas confirmer ses dires. Voilà que la capricieuse lui exposait les dernières informations recueillies par ses soins. Le duo ne tarda guère à déployer la carte de la ville accrochée au mur sur l’une des petites tables. Méthodiquement, dans un même élan, ils commencèrent à parcourir de nouveau les croix sur le bout de papier racorni, tout en répétant les circonstances des dernières disparitions. Ainsi, le vieux parchemin jauni à la lumière de la lampe se voyait décoré de moult cicatrices sombres qui engendraient des noms et des lieux.
« Le jeune Joan de la famille … Disparu, il y a exactement dix jours. »
« Constance âgée de dix ans… La dernière fois qu’on l’a vu aux alentours de la ville. »
Etaient-ils des enfants pour se soumettre à pareil exercice ? N’était-ce finalement pas seulement un casse-tête, une effroyable énigme à résoudre ? Quelques sourires furent échangés malgré les circonstances. Puis sa figure revêtit de nouveau ce masque, cet aspect d’apparat, ce sérieux impressionnant et son ton se faisait pareil à une démonstration, une science odieuse, chercheuse de raison et de cohérence. La litanie de noms l’étourdissait alors qu’en compagnie de l’odieuse demoiselle, leur besogne s’achevait ou presque. Un bref instant leurs mains se touchèrent alors que le nom de famille de la jeune femme venait d’être prononcé. Les yeux noirs de l’inspecteur s’ouvrirent en grand de stupeur et d’un ton plus doux, il murmura.
« Je comprends mieux votre intérêt pour cette affaire. Je ferai tout pour vous aider. » |
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Svetlana Doroshenko
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Jeu 3 Nov - 1:52 | |
| Un vulgaire écrivain de nouvelles ridicules aurait profiter de l'instant pour rapprocher ces deux protagonistes. Seuls dans cette cave, dans un huis-clos presque claustrophobe, les idées s'échangeaient et les savoirs fusionnaient pour ne former plus qu'un. Un dévoreur de roman pittoresque aurait dès lors rêver de l'apparition d'une nouvelle sympathie. Mais ce ne serait jamais le cas. Svetlana ne supportait le contact humain et évitait cette garce dénommée amitié que tant d'hommes recherchaient malgré les multitudes qu'elle avait pu détruire. De la complicité? Il n'y en avait pas. Chacun mettait du sien, tentait d'aider l'autre dans ses raisonnements mais il n'y avait là que le travail d'une équipe et de deux âmes vouées à une même quête. Pourtant l'anglo-saxon ne lui paraissait plus comme un niais. Il se révélait plus intelligent et logique que la slave n'y avait jusqu'alors songé. De plus, ses raisonnement s'accordaient parfaitement aux siens. Mais la solitude avait toujours été la seule compère de la libraire et les relations humaines, même si elle ne pouvait se l'avouer, l'effrayaient.
Leurs mains se touchèrent. Un sourire manqua de s'afficher sur le visage de la jeune femme. Les oiseaux commenceraient-ils à voler et les cloches sonner dans cette amusante histoire? Oui son esprit divaguait pour mieux se protéger. Pour que l'information qu'elle allait donner ne lui morcelle pas plus son coeur lorsqu'elle en viendrait à la dire. Et la demoiselle ne tarda pas à prononcer le prénom de soeur avec une rapidité étonnante. Mais le débit de ses mots n'avaient été assez rapide et le détective avait réussit à les attraper. Il n'était pas si lent pour un anglais! Déjà la pitié se lisait dans ses yeux. Un écoeurement vint ronger l'être de la demoiselle. Mais pour une fois elle ne dit rien, se contentant d'aller attraper au dessus d'une étagère une lourde bouteille ainsi que deux verres et vient à les remplir. Cliché? Svetlana n'en doutait pas mais les ce jouer des stéréotypes pouvait se révéler fort amusant.
"J'ai bien peur que cela ne soit trop fort pour un buveur d'eau aux plantes. Mais rassurez vous, vous en prendrez vite le goût et l'habitude."
La jeune femme vint s'assoir sur une chaise.
"Le jeune Joan comme vous l'appelez vient d'une famille de paysans, comme la plupart des disparus. Il n'a jamais été réputé pour être un mauvais garçon. Toujours adorable avec quiconque et à aider autrui. Si vous voulez mon avis, il était trop gentil pour être honnête. Bref, là n'est pas la question. D'apparence, ses parents sont des gens sans soucis. Si certains ont accusés le père d'avoir vendu le gamin, ce n'est que par pur jalousie. Il avait eu la meilleure récolte l'an passé et à donc pu s'assurer un certain confort qui faisait plus d'un envieux....Il a disparu près du puits, le soleil n'était pas encore levé. On se lève tôt chez les laboureurs. Quand à Constance, elle était un peu trop curieuse. Elle ne cessait d'épier les autres et rapporter ce qu'elle entendait à sa mère ou ses compagnes de jeu. Elle n'était pas plus peste qu'une autre fillette de son âge, elle ne faisait que recopier sa génitrice. Son beau-père a toujours eu une relation difficile avec la petite. Des caractères incompatibles ils sembleraient même si les rumeurs affirment que ce cher monsieur semblait un peu trop intéressé par sa nouvelle fille...Les racontards sont souvent futiles mais ils ne sont pas à négligés! Ils ont parfois une part de vrai."
Elle eu un bref sourire qui ne tarda pas à s'évanouir.
"Quand à Tania, sachez juste qu'elle n'était pas aussi désagréable que son ainée. La cadette des Doroshenko a disparu devant cette librairie."
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Duncan Sword
Messages : 20 Date d'inscription : 09/10/2011
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Dim 6 Nov - 16:53 | |
| Invitation douteuse que voilà ! Une grimace de réprobation naquit sur ses lèvres alors qu’une bouteille d’alcool ne tarda pas à être sortie. L’envie de refuser pareille boisson le travaillait. Inventer une excuse ? Oui, l’orgueilleux y pensait. Puis, malgré tout, il se rendit à l’évidence que refuser ne ferait que confirmer les dires de la slave. Ce serait une petite défaite en conséquence. Contrairement à son homologue féminin, il resta raide comme un piquet, droit comme un i, mais ne tarda pas à répliquer.
« Vous ne semblez guère porter les habitants du village dans votre cœur. Pourtant n’êtes-vous pas l’une des leurs ? Je me demande quels sont les racontars à votre propos, ma chère. »
Ne venait-il pas de marquer un point et de lui servir l’odieuse vérité ? Un sourire naquit sur ses lèvres comme s’il se piquait à ce jeu.
« Vous n’accusez donc ni monstres apeurés de lumière, ni esprits malfaisants ! Vous détonnez dans ce village, miss Doroshenko. Je crois que nous devrions nous rendre sur les lieux des disparitions, peut-être pourrions-nous en apprendre un peu plus. »
Puis alors qu’elle se dévoilait un peu plus, Duncan s’installa finalement autour de la petite table avant de demander d’une voix plus douce.
« Parlez-moi de votre jeune sœur. »
Déjà, un verre était porté dans sa direction, ce dernier fut rempli. Ils trinquèrent. Et alors qu’il portait l’alcool à ses lèvres, il se rappela qu’il ne tenait guère les boissons fortes….
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Svetlana Doroshenko
Messages : 28 Date d'inscription : 29/08/2011
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] Dim 6 Nov - 22:00 | |
| Perfide? Loin de là! Certes, l'alcool proposé aurait pu être versé dans des intentions douteuses. Mais dans quel but? S'amuser d'un pauvre anglais ivre au bout de seulement quelques verres de vodka? Lui soutirer des informations? Oui mais lesquelles? La jeune femme ne doutait aucunement de la sincérité de ce détective sur les dires que ses lèvres laissaient passer. Il était dans son intérêt de ne rien cacher à la libraire après tout. L'enquête n'avancerait guère si tous deux se faisaient des cachoteries. Du moins sur des sujets importants. Certains sujets étaient purement futiles à énoncer. Comme celui de la vision de la libraire par les villageois. Svetlana voyait deux options à cette question un brin stupide. L'envie de faire la conversation sur un thème que cet imbécile devait penser douloureux à tord ou alors peut-être pensait-il que la disparition de la petite Doroshenko était une vengeance personnelle envers l'ainée. Ah, la slave avait aussi oublié la curiosité. Un élément non négligeable.
"Vous vous égarez mon cher, ma réputation n'a rien à voir avec cette affaire.Sauf si vous me mettez sur le banc des accusés. Serait-ce le cas?"
Ses yeux semblaient sonder l'esprit de Duncan. Ce n'était guère le cas. La jeune femme rentrait dans un nouveau jeu qu'elle n'avait pour une fois pas commencé.
"Il y'a bien des histoires à mon sujet. La plus courante est que je suis l'amante du Diable et de ce fait une vile sorcière. La Baba Yaga de ce village. À vous de découvrir si ma demeure possède des pieds de volatile."
La libraire se resservit un verre d'alcool. Ce qu'elle ne fit pas pour le jeune homme. Ses joues rouges témoignaient de l'effet de cet éthanol sur son être. Et Svetlana ne voulait en aucuns cas le voir saoul.
"Ma soeur est mon opposé pour ce qui est du caractère. C'est une demoiselle énergique, amusante et toujours serviable. Elle n'a jamais causé de tord à personne à ce que je sache. Contrairement à ma personne, elle était intégrée au village et ce sans difficulté. Je ne lui connaissais pas d'ennemis. On l'affirmait plus saine que moi. Fureté dans les livres, apprendre et connaitre quatre langues n'étaient pas fait pour les femmes." Si vous avez d'autres questions, peut-être pourrais-je vous y répondre pendant que nous marchions?"
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| Sujet: Re: Une librairie, ici ?! Ridicule ! [19 mars 1870 ] | |
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